Nous sommes arrivés au point de non-retour, la discorde est telle qu'on ne sait plus dissocier les pôles célestes des extrémités terrestres, la ligne de démarcation n'est plus qu'une fine pellicule, sans horizon. Le monde est un aquarium dont la vue est biaisée, déformée, alors pour se distraire, on apprivoise la folie de la modernité.
Mon lit est une ile déserte, entourée de créatures grouillantes, le sable m'envahit, quelque chose s'est glissé entre chaque vague, une liqueur dont les ondulations fouettent le cortex.
Ici rien n'est répertorié, en dehors des rubriques et des simulacres cherchant à masquer le moindre indice pensable, alors que le futur se rapproche, et qu'il devient difficilement envisageable, tuer le temps, est une drôle de forfaiture.
La boiteuse, la sauvageonne, symboles du « Grand Dérangement» lointaine providence des voyageurs, grouillez-vous, bande de flancs-mous ! Un coup'canne dans les guiboles !
Jerrican des sens balancé, gicles de salive, pcht !… ça empeste l'eau d'Cologne !
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