C'est l'heure mon saigneur de vous, rêve éveillé. De votre regard déjà pervers, vous eussiez jouir d'une popularité en carton dès vos premiers essais infructueux comme la sève rance d'une plante asséchée. Mais que Nenni des guenilles dont vous vous parez pour plaire aux cercles de vos dulcinées. Votre carrière était déjà toute tracée, comme une ligne de poudre dont personne n'osait renifler, de l'inconnu vous en aviez fait un méfait. Vous n'étiez point encore gourou, mais déjà avide de fric. Tel un pélerin, vous aviez le vent du bon côté, avec Sacrée sale gueule, Monsieur votre femme me trompe, Madam’ Pipi inspirés de votre idole, Jacques Brel.
Les orchestrations sont soignées, (merci Michel Colombier) mais les paroles, parfois érotiques, tranchent avec les standards de l’époque. Celler joue sur le fil : charmeur pour certains, provocateur pour d’autres. Il enregistre au moins deux EPs qui témoignent de cette dualité : variété classique d’un côté, audace textuelle de l’autre. Le miel et la cannelle, tout un programme mijoté dans une marmite à rimes.
Puis, il y eut ce mouvement controversé, où vous vous présentiez comme « prophète des Élohim ». Mais avant les soucoupes volantes et les polémiques, vous songiez à ce que la chanson vous ouvre toutes les portes du succès.
En somme, l’histoire de Claude Celler est celle d’un artiste éphémère, qui ne marqua aucun but sinon celui d'être lucraintif ( Quand on se mariera)
Pochette volontairement ciselée sur les rebords. Certains diront Lamentable EP et ils n'auront pas tort. Malgré l'usage du thérémine modernisant l'aspect un brin désuet des 4 titres, l'objet demeure à ce jour fort demandé. Sauf qu'ici, il restera au rayon des oeuvres oubliées. Si seulement l'avenir avait effacer Claude Celler, peut-être que le monde se serait mieux comporté.
Tiens j'avais aussi posté un EP de ce triste individu il y a un moment et personne ne m'a jamais redemandé de refaire le lien... on comprend pourquoi.
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