Sans Dec'

Tous en piste, tous empestent le pastis ! La disco c'est fantastique ! Regardez notre éléphant statique ! Applaudissez de vos mains le funambule qui a bu tout le vin ! D'un trait ! Ne hurlez pas de peur qu'il vous attaque ! Son numéro est tombé à l'eau, et l'artiste est oblique. Con de cierge, c'est le bouquet final, attention à vos esgourdes, on fait dans le haut niveau chez nous ! La presse édite, la messe est dite.

Dans le bac avant, on met les mêmes teintes, tenues de star dans un rose profond pour accentuer la chose.

 

Sept musiciens, bottes de cuir et escarpins, dégaine décontractée, la grande classe. 

Dans le bac arrière, il faut préciser le titre avec toutes ses nuances, dans le texte et surtout avec ces cuivres moelleux, tendance croustillants, marmelade et guimauve.

Pour obtenir le titre " Tes Yeux Dangereux " visez les yeux

La Face B Est une reprise sans qu'elle ne soit vraiment reconnaissable.

Ziggy

 Le cirque est fini.

Sacerdoce

 De quoi ronger un os jusqu'à la moelle, tout est question de guimique. Jean Paul Sevres est un précurseur du sample, de l'auto-dérision. Revendiquant sa folie, au travers de sa chevelure et de ses phobies, tout le monde en prend pour son grade, avec ce son un peu crade, la Fuzz. Tante Berthe est une plante verte qu'on essaie de rapiécer, tandis que le tricot devient une obsession. On est à l'orée du Rock Garage, et Sèvres l'a compris, acquis et retranscrit dans un vocabulaire, des codes et même un look outrageux. Anti-yéyé à mort, et pour le plus grand plaisir des dédaigneux, il vient frapper à la porte pour que vous le laissiez sortir. Les aînés lui auraient chuchoté " voyons ce n'est pas sérieux" à quoi Jean Paul aurait rétorqué " vous êtes déjà vieux". Bingo !

Limite cradingue, franchement provoc', il n'en fallait pas plus pour que cet olibrius en rajoute plusieurs couches de peinture sur son jean et sa chemise.

Un brin dans l'vent mais surtout en dehors des clous, Jean Paul Sèvres augure ce qu'outre Atlantique, on nomme Novelty.

A vous de remettre les chose en ordre. 

Jo Alan ou Alan Jo

 La Belgique, belle et chic, et toujours dans son sillon, ses artistes qui ferait pâlir l'électeur de comités phonographiques, dont les critiques décernent des Grand Prix, badge de qualité. Etiquette collée sur l'artiste, épiderme et puis Merde, autant sortir un 45 qui décoiffe et remet les idées en place. Une décoction sacrément passée à l'acide. LSD ? Ce poison incolore, indétectable hormis quand tout se met en branle ! Ils finiront dans l'infini. Désir illusoire d'un succès sans espoir. Qu'envier aux Français, ces colporteurs des mêmes rimes, des pauvres mots, dont la chanson devient détresse. 

Jo Alan a une carrière et une longévité musicale qui s'orientera le temps d'une année à prêcher la bonne parole. Avez-vous déjà écouté Les Bons Conseils de Monsieur ? 

Allons donc droit au sujet qui nous préoccupe, à savoir la face A. On en reparle après ? 

Z'avez pas vus arriver la face B ? Avec Le Prédicateur, on change de registre, ça monte d'un cran et le monument est déjà taillé avant même qu'il n'ait été sculpté. Production massive, paroxysme textuel ! Il est encore temps de vous expier de vos fautes. Tel un pasteur, Jo Alan remet la thématique sur le 45 tours suivant. Affaire à suivre.