samedi 14 décembre 2024

Les amis mots

Si vous avez le moral à Zéro, conviez Francis Géraud avec sa ribambelle d'animaux, et si le désir est de semer le trouble au cœur des âmes perfides, de créer une confusion afin de défaire les grasses certitudes, il est de bon aloi de faire sécession avec le genre humain. Seule la force du progrès, affirme sa puissance sur les autres, auquels s'inclinent ceux et celles qui suivent le triomphalisme.

 


Petit déjà, son amour immodéré s'était manifesté non pas à l'égard des terriens mais du côté de nos amis animaux. Je ne vous apprends rien, il suffit de lire le verso de la pochette. Sacré spécimen ! D'autant que l'orchestration a été confiée à Claude Bolling, avec ces cuivres tendance Mariachi que l'on retrouvera régulièrement dans les musiques de films du compositeur. Francis va à contre-courant notamment dans CHOUETTE ! Hymne à la décroissance, au désordre retrouvé, la jungle telle qu'elle est, sans le progressisme toujours insatiable.


L'optimisme se poursuit et c'est avec pour compagnon le Cochon poète que Francis nous en conte l'histoire, comme c'est mignon, n'en déplaisent à tous ceux qui pensent que cet animal est sale. Avec son intro au thérémine, on se prend d'affection à cet animal.

L'aveu de Francis se confirme avec Parmi les bêtes je suis chez moi comparaison n'est pas raison mais ne sommes nous pas des sauvages alors que dans la nature, les animaux sont spontanés.


L'EP se termine avec La complainte du chien d'exposition en hommage aux toutous qui subissent abandons ou deviennent objets de foire.

Une partie de l'humanité jouit d'un bonheur provisoire, hélas tout ce qui a été amassé ici-bas ne sera  que fumée.




mercredi 4 décembre 2024

Machines Orbitales

 Claude Righi n'est pas reggae, et n'aura jamais vraiment décollé, pas besoin de LSD pour rompre le contact avec le sol. Dès 65, il se lance dans un premier EP composé de covers. C'est avec Decca que son goût prononcé pour le café, substance d'influence comparable aux amphétamines, que Frédéric Botton signe une composition sur le troisième EP. Le répertoire sort donc des reprises importées des USA. C'est en 1966, que le contrepoids fait basculer la carrière de Claude Righi avec un EP dont le fameux titre Machine composé par Mort Shuman sera repris plus tard par Lothar & the Hand People. Ca démarre pépére avec Elle, titre classique, mais composé avec Jean Pierre Morlane, la mort dans l'âme, on bascule enfin dans du concret, Machine dénonce le post-modernisme qui préfigure la future société industrielle, où la place de l'humain et son rôle est déjà prophétique de notre époque. 



Keua ? Tu rédiges tout à l'envers ? Et Rendez-vous orbital, c'est pas du garage psyché fuzz ? C'est un changement de paradigme sonore, on y entend même du theremin. Ca vaut le détour de faire un flashback dans le temps. Bref, pour 1966, c'est avant-gardiste, non ?


Le dos de la pochette mal cadrée, la flegme de refaire une photo

Mini-Jupe et Monokini a certainement outré les réacs, tant mieux. On est pas non plus en compagnie d'un punk, prenez les Homards violets ! 

Les amis mots

Si vous avez le moral à Zéro, conviez Francis Géraud avec sa ribambelle d'animaux, et si l e désir est de semer le trouble au cœur des â...