L'hiver s'efface, la neige cotonneuse se fâne comme les amours tâchetés d'un désespoir romantique, nous entrons sans sortir, englués dans une passivité avec le besoin de chansons cartes postales,colorisées à souhait. Ainsi, vient le printemps avec sa cohorte bariolée, bande son d'une jeunesse retrouvée.
En tripatouillant mes étagères où sont rangées 45 tours et EPs, j'ai sorti par le plus grand des rasoirs cet exemplaire à la pochette visqueuse. Jean Marie Proslier, acteur et parolier ouvre le bal des eaux stylisées. Chanson du professeur le Pire. Bougre de neige, notre copain de chemin n'aime pas les épinards. Qu'il en soit ainsi, et le conte commença. Bronchite bon genre, les pollens flottent au grè du vent. Tous toussent bien entendu en même temps. Fort heureusement, la Reine des Neiges est là pour disperser le pistil qui pique les narines, des fleurs pleins les dents.
Pétrifié par le gel, te voici plein temps, comme envoyé du ciel, qui nous berce lentement. N'y voyez aucune exquise excuse, si la pluie arrose plus que de saison.
Cela vous remémore votre enfance, quand vous écoutiez sur votre mange-disques les mélopées de Enfants, Prenez Garde à la Neige. Etrange disque pour petits ou grands, après tout, nous étions enfants, peut être le sommes-nous encore ? En face, juste à l'opposé, Bernard Marsan a perdu Le Sens Des Lettres. Va falloir tout remettre en place. Recomposer par Jean Marie Senia.
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